Les animaux, parce que le racisme n'est plus aussi über-cool qu'avant
Animal, n.m : Être organisé, doué de
sensibilité et de mouvement. Par extension, métazoaire. Tous les animaux à
l’exception des humains ; se dit souvent par opposition aux humains.
Anthropocentrique, m. et f. : où l’homme est considéré comme le centre de l’univers.
Chez The Bee La Mouche, on
n’aime pas les injustices. La rédaction a donc décidé de s’atteler à un
problème majeur.
Ils sont parqués dans des
camps, ils sont séparés de leur famille, ils sont exploités sans être payés,
ils obéissent à leurs geôliers sous peine de torture ou de mort, ils subissent
l’expérimentation, et enfin ils sont tués pour notre bénéfice :
aujourd’hui, nous parlerons des Jui … des animaux.
Pour des raisons non
expliquées, telles que la Bible ou l’orgueil, il semblerait que l’homme se
prenne parfaitement au sérieux et pense être une espèce supérieure, dominant
tout le règne animal.
Il n’est pas rare d’entendre
que « l’homme est plus intelligent
lol », ou encore que « l’homme
est plus intelligent que les animaux donc il peut se servir de son intelligence
pour les sauver » (véridiquement entendu de la part d’une future
vétérinaire). L’homme se croit donc vachement supérieur parce qu’il a un gros
cerveau, un petit corps, des mains fragiles et une grosse bite (SEXXXXX). Sa vie vaut
donc bien plus que celles de misérables petites créatures qu’il convient, soit
de sauver (petits lapins tout mignons), soit d’exterminer (petits vers
nématodes tout dégoûtants).
Ici, nous ne parlerons pas
du fait de manger de la viande. En effet, chacun fait ce qu’il entend de son
estomac, et nous ne critiquerons pas les lions et les loups qui ont besoin de
chasser pour se nourrir.
Industrie agro-alimentaire,
médecine vétérinaire, recherche médicale… tout prétexte est bon pour traiter
le vivant simplement comme un moyen, et jamais comme une fin.
Manger :
C’est vrai que
l’homme ne pourra jamais se passer de viande, même si la communauté de
végétariens est croissante (par choix ou par pauvreté), même si l’homme
appartient à un taxon (Primates, pour les 2-3 illettrés qui nous lisent) dans
lequel la consommation de viande reste plus qu’épisodique, même si l’invention
de l’agriculture n’avait pas encore supplanté la chasse lors de l’invention de
l’écriture.
Sauver les animaux :
Un
bien bel objectif, il est vrai ! Mais pourquoi effectuer un tel acte
d’ingérence chez des animaux qui ne l’ont pas demandé ? A force
de faire des croisements consanguins sur des souches non-viables, il ne faut
pas s’étonner que les animaux se gangrènent à la moindre chute ! Les
vétérinaires devraient être taxés de néo-colonialisme ...
Pas
con, on n’avait pas encore pensé à torturer et buter des animaux pour sauver
notre peau. En même temps, d’un côté, il y a environ un million de fois plus
d’hommes que de tigres sur Terre, et on cherche encore à empêcher l’homme de
mourir ?
Par ailleurs, de grandes
avancées dans la recherche sur des maladies telles que le cancer ont été
réalisées par des médecins notoirement connus, tels que Mengele (médecin SS
d’Auschwitz-Birkenau), qui effectua ses recherches sur des humains. Comme quoi,
même si c’est totalement déplorable et immoral, c’est possible.
Alors pourquoi zigouiller des animaux sur une table de dissection à la place ? Pourquoi la vie d’une souris (ou de milliers de souris) vaudrait-elle moins que celle d’un humain ?
Parc zoologique et autres cirques (puisque c'est la même connerie) :
Le public cherche à se distraire en voyant des lions
rachitiques sauter dans des cerceaux en flamme et des otaries obèses applaudir
pour se gaver d’un pénultième poisson durant la représentation.
J’imagine bien
l’inverse : invitons une peuplade d’otaries et de lions sous un chapiteau
pour voir l’attraction : Guy Carlier débitant ses conneries et se faisant
offrir un autre semi-remorque de saindoux en récompense, et Sébastien Chabal
marquant son essai pieds nus sur un terrain recouvert de tessons de verre. Le
public apprécierait.
Zoophilie :
N'importe quoi ...
Une industrie complète s’est
développée durant les années 30 et 40, visant à réaliser une épuration
ethnique, tout en récoltant un maximum de profits au passage : de
nombreuses entreprises ont pu bénéficier du travail forcé de prisonniers durant
la Seconde Guerre mondiale, et la recherche sur des maladies telles que le cancer a pu énormément avancer,
par l’action notoire du corps des SS.
Si les responsables de cette industrie ont été traqués, jugés et condamnés pour crime contre l’humanité à l’époque, il n’a pas moins été créé pendant le même temps une industrie toute autre, dont les responsables mériteraient d’être jugés pour crime contre la vie.
Douglas Adams